J'ai cherché des qualificatifs adaptés à Crimson Peak et j'ai pensé à baroque, gothique, fantastique, horrible et, le plus approprié me semble-t-il, romantique.
Le moteur du scénario est une double histoire d'amour racontée de manière précieuse dans un style gothique. Les références au cinéma et à la littérature fantastiques sont nombreuses. J'ai pensé surtout aux films de la Hammer et aux écrits de Lovecraft.
Les décors, les costumes sont somptueux et l'on est fasciné par les splendides images du directeur de la photographie Dan Laustsen.
La caméra, toujours en mouvement, nous transporte d'un lieu à l'autre, d'une scène à l'autre, avec une incroyable douceur, véritable pied de nez à l'horrible technique du found footage tellement à la mode depuis quelques années (mais pourquoi donc ?)
Ce film ne révolutionne pas le cinéma fantastique et n'est pas non plus, à mon avis, le meilleur film de Guillermo del Toro - je lui préfère "L'Echine du diable" et "Le Labyrinthe de Pan" - mais c'est une pierre précieuse remarquablement ciselée comme un rayon de soleil dans le marasme cinématographique d'aujourd'hui.
Vu en VF (malheureusement) au cinéma Le Clovis de Soissons.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire