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La revue Cinéscopie, est une revue trimestrielle qui s’adresse aux amateurs de cinéma : cinéphiles et cinéphages, collectionneurs, cinéastes amateurs et autres curieux.
44 numéros ont été publiés de 2006 à 2016.
Ce blog vous propose de découvrir les anciens articles de la revue et quelques nouveaux textes publiés au gré de mes envies.
Les opinions exprimées dans les articles sont de la responsabilité de leurs auteurs. Elles ne représentent pas l’expression de la rédaction.
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mardi 24 novembre 2015
jeudi 22 octobre 2015
FILMOSCOPIE - Crimson Peak - Guillermo del Toro
J'ai cherché des qualificatifs adaptés à Crimson Peak et j'ai pensé à baroque, gothique, fantastique, horrible et, le plus approprié me semble-t-il, romantique.
Le moteur du scénario est une double histoire d'amour racontée de manière précieuse dans un style gothique. Les références au cinéma et à la littérature fantastiques sont nombreuses. J'ai pensé surtout aux films de la Hammer et aux écrits de Lovecraft.
Les décors, les costumes sont somptueux et l'on est fasciné par les splendides images du directeur de la photographie Dan Laustsen.
La caméra, toujours en mouvement, nous transporte d'un lieu à l'autre, d'une scène à l'autre, avec une incroyable douceur, véritable pied de nez à l'horrible technique du found footage tellement à la mode depuis quelques années (mais pourquoi donc ?)
Ce film ne révolutionne pas le cinéma fantastique et n'est pas non plus, à mon avis, le meilleur film de Guillermo del Toro - je lui préfère "L'Echine du diable" et "Le Labyrinthe de Pan" - mais c'est une pierre précieuse remarquablement ciselée comme un rayon de soleil dans le marasme cinématographique d'aujourd'hui.
Vu en VF (malheureusement) au cinéma Le Clovis de Soissons.
mercredi 19 août 2015
LES PLUS BELLES MUSIQUES DE FILMS
DISCONNECT
HENRY ALEX RUBIN
2012
Musique de Max Richter
samedi 8 août 2015
50ème ANNIVERSAIRE DU SUPER 8
Le samedi 24 octobre 2015, on fêtera les cinquante ans du super 8 mm partout dans le monde.
Pour suivre l'événement, allez sur le site :
En France, la Cinémathèque du Cinéma Amateur rendra hommage au Super 8 mm à Soissons dans l'Aisne.
dimanche 14 juin 2015
LES PLUS BELLES MUSIQUES DE FILMS
LE MAGICIEN D'OZ
VICTOR FLEMING
1939
Musique de Harold Arlen
TECHNIQUE - Projecteur - Vues fixes 35 mm
Un petit cousin de la projection animée
Dans la rubrique « Boîtes à chaussures,
charentaises et autres objets de confort pédestre », un petit cousin de la
projection animée : les projecteurs de vues fixes en longueur au format 35
mm et les films qui l’accompagnent.
Il ne suscite que peu d’intérêt, d’une esthétique
rarement attrayante, quoi que… Pour certains, ce serait une forme de
sous-produit du cinéma, là aussi, quoi que…
Si pour les plus âgés, et à la mémoire vive, chacun se
souvient de la projection qui ressemblait autant à une récompense qu’à
l’illustration d’un cours des années 50, c’était plutôt un moment agréable
voire inattendu ! S’y ajoutait la « mise en place » :
obscurcissement approximatif des fenêtres, accrochage laborieux du drap tenant
lieu d’écran, démêlage de la rallonge, déplacement des pupitres et le chahut
incontournable qui accompagnait cet événement car c’était un vrai
évènement !
Soyez rassurés pour la suite, il ne s’agit pas de sénilité
précoce (avant c’était mieux !), mais d’un témoignage argumenté.
Projecteur Daffy
Dès le début des années 30, les plus grandes marques de la
photographie argentique produisaient et assuraient ainsi la belle succession
des lanternes magiques. Leitz, dans le catalogue Tiranty de 1932, par exemple,
remplaçait ainsi la Maison de la bonne presse.
Sa vocation, liée pour l’essentiel, à l’acte pédagogique, ne
fait aucun doute. Sa parenté vis-à-vis de l’antique lanterne magique est
évidente, tant dans son dispositif optique que par la fixité et le grand format
des lumineuses images projetées.
Pathé avait ouvert la voie en 1923 avec ses films Pathéorama,
la visionneuse des dites vues 30 mm – une rangée de perforations supprimée –
était individuelle, dispositif en carton, tôle, bakélite, tout comme par
analogie hasardeuse avec le kinétoscope Edison. Des projecteurs s’y sont
ensuite ajoutés tout en conservant l’objet passe-vues initial. Vision
collective donc ! A noter des séries coloriées au pochoir, tout comme les
vingt films Pathé-Baby 9,5 mm.
La pellicule inflammable 35 mm en sera le support et remplace
les plaques de verre lourdes, encombrantes et surtout fragiles.
Les sujets multiples et variés, voire inattendus, en
noir et blanc puis en couleurs, ne pourraient faire l’objet d’inventaire tant
les éditeurs furent nombreux ainsi que les thèmes abordés : vues
enfantines, touristiques, scientifiques, religieuses (Ah ! La vie de
Jésus !, Oh ! Les fables de La Fontaine !, Ah ! Le baron de
Crac !, Ouille ! Les malheurs de Sophie !, Zut ! Le code de
la route !, etc.). Les clients ne manquent pas : Ministères, SNCF,
Croix rouge… Le champ est large.
Les greniers d’écoles rurales et urbaines regorgent encore
aujourd’hui de ces bandes contenues dans des réceptacles ronds ou carrés, en
carton, plastique ou aluminium, pieusement conservés dans l’inévitable boîte à
chaussures. Par chance, les « instits », quand ils ne font pas
l’objet de suppression de postes, conservent ces « relique du
passé » avant que l’évacuation du dit grenier vers la déchetterie la plus
proche, n’en prononce le deuil tant physique que de mémoire.
L’investissement/sauvegarde sera toujours généreux dans le vide
grenier proche selon la pointure de celui ou celle qui a procédé au rangement.
Prudence toutefois, le contenu des petites boîtes peut-être différent du titre
affiché, le rangement après projection ayant pu s’avérer approximatif.
C’est rarement prohibitif, moins cher que le contenu de
l’emballage initial !
Une cinquantaine de bobineaux
pour quelques euros peuvent satisfaire votre curiosité , bonnes et
mauvaises surprises à l’avenant.
Surprises aussi après consultation détaillée : la
« Pub » est déjà présente. Banania accompagne la fédération française
de basket-ball pour expliquer les règles de ce sport. La RNUR (Renault) et SMCA
(Société Industrielle et Mécanique de Construction Automobile, puis Talbot !)
nous expliquent le fonctionnement de l’automobile… et bien d’autres…
L’appareil de projection n’a pas toujours bénéficié des mêmes
égards. La défaillance de l’ampoule et son remplacement aléatoire voire son
coût et les changements de tension électrique lui a imposé la « montée au
grenier ». A noter la variété des lampes utilisées, tant pour la tension
allant de 6 à 220 volts avec des culots multiples (trente références au
catalogue Photo-Plait de 1936), rien que ça !
Quant à son maniement, pas d’observation tant
l’évidence s’impose.
D’autres images « venant de
devant » ont remplacé celles qui venaient « de derrière ». Une
grosse pointure ne pouvait le contenir, poussière et toiles d’araignées l’ont
envahi sans fuite de toiture dans le meilleur des cas.
Toutefois, pour les amateurs de
technologie, leur fabrication fait souvent l’objet de soins et de matériaux
recherchés hors la ventilation de la lampe souvent absente. Selon l’époque, on
passe d’une carrosserie imposante en tôle peint martelée assortie du rhéostat
et de l’ampèremètre de rigueur assemblés dans un coffret en bois gainé à un
modèle en bakélite, refroidissement par circuit d’eau, rotation du passe-vues à
90° ou le parallélépipède en tôle peinte, inesthétique mais efficace.
Quant à l’optique classique, souvent de longue focale,
s’y ajoute un filtre anti calorique quasi incontournable eu égard à
l’immobilisation prolongée de la pellicule image souvent pincée et guidée dans
le passe-vues par des verres optiques. Hormis le câble de raccordement à
actualiser, seule une séance de ménage s’impose, le nombre de pièces en
mouvement étant voisin de zéro. Le coton-tige imbibé d’alcool à brûler sera un
précieux partenaire pour les recoins peu accessibles.
Tous les ingrédients du futur projecteur de diapositives 24 x
36 sont réunis, dans leur simplicité comme dans leur complexité à venir pour
les derniers survivants. De même que pour les bandes d’images, impossible de
référencer les constructeurs et modèles produits pendant plusieurs dizaines
d’années.
A noter toutefois que le fameux « Carrousel » est
incapable de projeter ces bandes à moins
d’opérations chirurgicales et re-montage dans des cadres adaptés.
Pourquoi en parler ? Parce que les images argentiques de
grande qualité contenues dans ces bandes de 90 à 150 cm de longueur et
contenant jusqu’à 40 images sont des éléments incomparables de mémoire voire de
muséographie, tout comme les vues stéréoscopiques. J’en ai vérifié le bien
fondé récemment auprès de conservatrices de musées afin de donner un minimum de
légitimité à cet article.
Par ailleurs, quoi de plus pratique pour visionner, image par
image, les photogrammes d’un bobineau de 35 mm d’aujourd’hui avant qu’il ne
devienne virtuel, de plus, on peut consulter la piste sonore.
PS : C’était à Saint-Chabrais en janvier 2004, en
Creuse (profonde), au cours d’ateliers autour du pré cinéma, dans une classe
unique, que l’assistante maternelle apporta triomphalement la boîte
«André » et son précieux contenu après une périlleuse descente d’échelle.
Après « bidouille », la grosse lanterne magique est parvenue à
effectuer une projection honorable… faute de lampe pour l’appareil original.
Heureuse surprise, avant retour au grenier, c’était à l’inventaire !
Vous savez donc tout sur le titre. Ne négligez jamais
le contenu d’une boîte à chaussure, elle peut contenir des trésors !
Claude Bataille
Des sites Internet :
Les photographies des appareils sont, pour certaines,
celles d’appareils qui ont été mis en vente sur eBay.
(Article publié dans Cinéscopie n°20 - Décembre 2010)
(Article publié dans Cinéscopie n°20 - Décembre 2010)
mardi 5 mai 2015
Emission sur Internet
"ECRAN D'ARRÊT" est une émission intéressante et amusante, consacrée au cinéma, créée par Adrien Plaine et que l'on peut voir sur YouTube.
A regarder sans modération !
samedi 14 mars 2015
HISTOIRE - Les métiers du cinéma
HENRI MOIROUD, PHOTOGRAPHE DE PLATEAU
Par Roger Besson
En
1993, un collègue de travail amena dans mon bureau un client en me disant qu’il
avait bien connu Marcel Pagnol. Connaissant ma passion pour le cinéma, il avait
compris que je serais intéressé. Ce monsieur, pas très grand, le cheveu
grisonnant, avec des yeux malicieux derrière ses lunettes inspirait tout de
suite la sympathie. Ce fut le début d’une amitié qui dura jusqu’en 1997 (date
de mon changement d’affectation).
Henri Moiroud, Marcel Pagnol, Jacqueline Pagnol et un guide d'Allauch
(de gauche à droite) posent dans la garrigue, 1945 (www.archives13.fr)
Henri Moiroud m’explique qu’il avait été photographe de plateau notamment de René Clair (film « AIR PUR » resté inédit). Il fut ensuite occupé pendant un an au Service Cinématographique des Armées. Il utilisait un appareil à photo Rollei ce qui le différenciait de ses collègues photographes de plateau qui se servaient de grosses chambres sur pied, difficiles à déplacer. Pagnol fut intéressé par cette technique et confia à Henri Moiroud la prise de clichés de «LA FILLE DU PUISATIER » dont toutes les
photos connues sont de lui. Il a également photographié « MANON DES SOURCES » (avec Jacqueline Pagnol). Nous lui
devons aussi les rares clichés du film « LA PRIERE
AUX ETOILES »
de Pagnol, jamais projeté.
Henri Moiroud m’explique qu’il avait été photographe de plateau notamment de René Clair (film « AIR PUR » resté inédit). Il fut ensuite occupé pendant un an au Service Cinématographique des Armées. Il utilisait un appareil à photo Rollei ce qui le différenciait de ses collègues photographes de plateau qui se servaient de grosses chambres sur pied, difficiles à déplacer. Pagnol fut intéressé par cette technique et confia à Henri Moiroud la prise de clichés de «
Sachant
que j’avais une maison dans le Luberon, Monsieur Moiroud me parla du tournage à
Lourmarin de « ARLETTE ET L’AMOUR » en 1943 (dialogues de
Marcel Pagnol) où il photographia Josette Day. J’ai pu voir d’elle des photos
très belles.
Il
m’a raconté que Pagnol l’avait contacté pour photographier « LES LETTRE DE MON
MOULIN » ce qu’il ne put
accepter étant déjà engagé sur le tournage de « ATOLL K » avec Laurel et Hardy et Suzy Delair réalisé à
Marseille et à Nice.
Laurel et Hardy dans Atoll K.
Lettre de Pagnol à Moiroud (collection R. Besson)
Je
rendais souvent visite au domicile d’Henri Moiroud. C’était un véritable
plaisir de voir accrochées au mur de très grandes photos qui auraient fait le
bonheur des cinéphiles : Laurel et Hardy en balade sur la promenade des
Anglais, Henri Moiroud et Oliver Hardy photographiés par Laurel, Josette Day en
petite tenue, Gaumont et Louis Lumière avec Tino Rossi, clichés de Fernandel,
de Raimu, de Suzy Delair …
2ème lettre de Pagnol à Moiroud (collection
R. Besson)
J’ai
découvert de nombreuses anecdotes sur des côtés insolites du cinéma.
Ne
voulant pas collaborer avec les Allemands, Marcel Pagnol simula un accident
(explosion d’un sunlight qui lui avait endommagé la vue) avec photo à l’appui,
et témoignage de médecins. Je possède la photocopie de l’article de presse,
inquiétant, sur cette supercherie.
J’ai
reçu également une confidence sur le tournage du « GARDIAN ». Tino Rossi était doublé pour les scènes à
cheval par un gardian. Celui-ci faisait cabrer le cheval ce qui était d’un bel
effet et Monsieur Moiroud l’avait photographié. Tino Rossi voulut imiter cette
performance, il réussit à faire cabrer la bête le temps d’un cliché mais il ne
réédita pas la chose pour le film et c’est bien le gardian qui figure dans le
film. Je possède la copie des 2 photos.
Sur
le tournage de la « PRIÈRE AUX
ÉTOILES » Marcel Pagnol avait admis exceptionnellement deux invités
Pierre Benoit et sa femme. Habituellement Pagnol restait dans la cabine du son
pour écouter la scène, mais à cette occasion, l’accessoiriste avait installé
trois fauteuils en retrait de la caméra. Henri Moiroud les photographia,
émerveillé du jeu de Josette Day et Pierre Blanchar. Le cliché fut confié à TOE
(avec au dos un texte : « Monsieur et Madame Pierre Benoit assistent
en compagnie de leur ami Marcel Pagnol au tournage de la Prière aux étoiles »)
et parut dans les cahiers du cinéma. Quelques jours plus tard, la véritable
Madame Benoit reçut la revue et constata les infidélités de son époux (il avait
56 ans et plus de 35 ans de mariage dixit Henri Moiroud). Elle téléphona à Marcel Pagnol : « Marcel, Ne
crois-tu pas que mon mari se suffit ainsi en sortant avec sa maîtresse sans que
tu sois obligé de lui faire de la publicité ?...
Marcel Pagnol convoqua Henri Moiroud (c’était en 1941, il y avait peu de temps qu’il travaillait au studio). Il reçut quelques conseils pour devenir un bon journaliste. Il répondit « Monsieur Pagnol, en voyant ce couple si souriant, si détendu… du même âge… j’ai pensé… » .Pagnol l’arrêta net et lui confia à l’oreille « Tu as raison ! Quand on prend une maîtresse, on la prend jeune et jolie ! »
Henri
Moiroud a rédigé pour ses petits enfants un cahier de souvenirs qu’il a
intitulé « Une valse ». Il serait intéressant que sa famille fasse
éditer ce travail.
J’ai
amené au domicile de Monsieur Moiroud plusieurs journalistes qui ont ainsi
rédigé plusieurs articles très intéressants. Parmi ces visiteurs, outre Fernand
Meric producteur de films, le Directeur des archives départementales que
j’avais avisé de l’intérêt de conserver cet ensemble de documents inédits.
Fernandel pose pour Henri Moiroud
qui le photographie, 1945 (www.archives13.fr)
Il
faut savoir que pour chaque tournage, Monsieur Moiroud réalisait beaucoup de
clichés. Le lendemain, après développement, il les présentait au réalisateur
qui choisissait ceux qui l’intéressaient et les lui payait, le surplus (les
invendus) restait la propriété du photographe.
Cette
exceptionnelle collection de photos (plus de 5000 dont des Raimu, Fernandel…)
suite à mon initiative a donc été acquise par les archives départementales des
Bouches du Rhône, après qu’Henri Moiroud ait identifié chaque négatif. Des
expositions ont été organisées dans la région.
Monsieur
Moiroud nous a quittés en 1999, il me laisse le souvenir d’un formidable
conteur d’anecdotes, d’une mémoire du cinéma : je pense à une revue de
Mistinguett qu’il m’a dit avoir filmée et dont on a perdu la trace ; il
m’a raconté aussi avoir tourné une séquence de Manon des sources l’opérateur
étant parti.
Henri
Moiroud m’a offert quelques documents, il a aussi photographié mon fils avec sa
femme et son fils, une merveilleuse lumière illumine ce cliché : tout
l’art d’Henri Moiroud
Il
m’avait expliqué pour certains clichés en extérieur avoir réfléchi la lumière
avec un bâton. Il
s’insurgeait de voir publier ses photos sans qu’il soit même fait mention de
son nom. Souhaitons
qu’un jour, la profession cinématographique rende à Henri Moiroud la place qui
lui revient. Lorsque je vois des cartes postales ou des documents tirés de ses
photos de « La fille du puisatier » ou de « Manon des
sources », je cherche attentivement mention de son nom et ne le trouve
pas. Et pourtant ces photos sont très connues et appréciées.
Portrait de Josette Day par Henri Moiroud, 1941
((www.archives13.fr)
(Article publié dans Cinéscopie n°20 - Décembre 2010)
mardi 6 janvier 2015
LES PLUS BELLES MUSIQUES DE FILMS
FURYO
NAGISA OSHIMA
1983
Musique de Ryuichi Sakamoto
Merry Christmas Mr. Lawrence
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